Sébastien y est monté, il nous raconte.
Le Comité d’Action Antifasciste du Loiret (CAAL) organisait un car au départ d’Orléans pour les personnes voulant participer à la manifestation d’hommage à Clément Méric, hier 23 juin à Paris.
La manifestation était organisée à l’appel de différents groupes antifascistes parisiens, d’Alternative Libertaire, du NPA, des composantes du Front de Gauche, d’associations luttant contre le racisme également. Enfin, la CGT s’est jointe aux signataires, rejoignant ainsi l’Union Syndicale Solidaires parmi les syndicats appelant à cette après-midi de mobilisation.
A 15h, tout le monde était rassemblé devant l’Opéra de Paris et les cortèges se sont peu à peu mis en place. Avant de partir, il y a eu une action « coup de poing » des antifas parisiens qui ont hissé sur la façade de l’opéra une banderole noire, assez imposante où l’on pouvait lire « Contre le fascisme, l’Etat et le Capital, une Révolution reste à faire ». Les agents de sécurité de l’Opéra ont modérément apprécié mais la banderole a pu être accrochée quelques minutes, le temps pour la foule des manifestants d’applaudir.
Je me suis glissé dans le cortège du Parti de Gauche, qui était situé entre celui des JC et du NPA, avec nous pas mal de personnes avec des drapeaux de la Gauche Anticapitaliste. Les militants PGistes présents étaient surtout parisiens et surpris (agréablement) de voir un militant berruyer parmi eux. Avec les militants PG on trouvait Raquel Garrido, Alexis Corbière et Martine Billard notamment. Derrière nous, en tête du cortège NPA, Olivier Besancenot.Le trajet jusqu’à la place Stalingrad nous a fait passer par le Musée du Louvre où les touristes avaient l’air tout étonné de nous voir. Des américaines m’ont demandé pourquoi on manifestait, quand j’ai répondu que c’était contre l’extrême-droite elles étaient plutôt contentes de voir qu’en France on arrivait à mobiliser du monde (même si 8000 manifestants annoncés, cela reste encore timide). Les slogans les plus repris ont été : « Pas de fachos dans nos quartiers! Pas de quartier pour les fachos! » ou « A bas le Front National! F comme fasciste et N comme nazis! »L’arrivée Place Stalingrad s’est faîte sous la pluie. Les journalistes étaient présents mais ne se sont préoccupés que des quelques individus qui, en marge des cortèges, ont cassé quelques arrêts de bus et vitrines. La manif était sinon très calme, tout le monde discutait avec tout le monde, les slogans étaient repris en cœur et à aucun moment il ne s’est ressenti une atmosphère de violence comme décrite dans les médias.
